vendredi 18 mai 2007

Petit paradoxe de la fête des mères

Le dimanche de la fête des mères, dans la cohue chez un fleuriste. J'attends au comptoir pour payer mes deux pots de marguerites à 6,95$. La file est longue, la boutique contient mal les nombreux clients, mais le beau temps et le sentiment de faire quelque chose de bien en achetant des fleurs pour maman procurent aux gens un sourire léger et prévient l'impatience pourtant attendue dans ce genre de situation. La fleuriste à la caisse discute avec son employée: "Je finis ce bouquet-là et ensuite il faut que je mange". L'employée: "J'ai des pitas et de la salade de lentilles, si tu en veux." Mon tour arrive. La fleuriste me dit: "Mon fils voulait manger du poulet frit Kentucky hier. J'en ai mal au ventre depuis le matin. C'est pas fait pour les gens de quarante ans, ça. C'est pour les jeunes de dix-huit ans." Elle n'y pensera plus ce soir quand son fils lui donnera fièrement son pot de marguerites.

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