vendredi 2 février 2007

En l'absence du quotidien

Assise au bar du Conti. Je lis La Vie extérieure. Je lis des fragments de la vie de gens qu'Annie Ernaux a croisés dans des moments exactement semblables à celui que je vis actuellement, dans la même ville. Mais plutôt que d'observer, d'examiner le quotidien qui grouille autour de moi, les serveurs, barmans et clients qui tournoient, vaquent, bougent, occupent le même espace que moi, je me plonge dans mon livre, dans la vie extérieure qu'une autre a notée à ma place. Paradoxe. La littérature du quotidien me permet de m'évader du mien, qui est pourtant précisément le même.

2 commentaires:

brunette a dit...

oui bizarrement,il faut être vraiment dans le quotidien pour voir le quotidien...

firenze a dit...

Et en même temps, lire, c'est notre pain quotidien! J'adore le style de ton écriture de cette trace... T'as vraiment trouvé ta propre voix ici!

 
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