lundi 15 janvier 2007

On discute devant la porte de l'épicier de côte des neiges. Deux petites vieilles passent devant nous. Elles sont minuscules, elles portent le même beret, l'une en beige, l'autre en bleu. Elles se tiennent par le bras. Je crois qu'elles sont soeurs, peut-être même jumelles. Mais je me ravise, elles sont si vieilles, qu'on les différencie à peine.

4 commentaires:

Maïa a dit...

excellente, cette trace. elle traduit bien le malaise qu'on peut ressentir, du moins que JE ressens, quand je réalise à quel point l'image que je me fais de la vieillesse laisse finalement assez peu de place à leur individualité, eux que l'expérience rend tellement plus singuliers que moi.

Anonyme a dit...

j aime bien ces histoires de viocs infimes traces d un passe qui va bientôt disparaître bref bonjour l angoisse

Anonyme a dit...

je connais ces deux vieilles, je les vois tous les jours, ce sont des figures du café où je travaille. Des personnages quoi. Pourtant depuis des années qu'on leur sert du café, personne ne connait leur nom...
Elles me font penser à Carmen Cru (si quelqu'un connait cette BD).

Caribou a dit...

Héhé!! Oui c'est vraiment une excellente trace! Simple, courte, tellement vraie !!

 
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